PICASSO Pablo (1881-1973) - Lot 48

Lot 48
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PICASSO Pablo (1881-1973) - Lot 48
PICASSO Pablo (1881-1973) Colombe et Chouette. Dessin au pastel gras, daté 8.4.60, dédié à Madame Mearelli et ornant la page de faux-titre de l'ouvrage "La Guerre et la Paix" (Paris, éditions Cercle d'Art, 1954 ; nombreuses illustrations en couleurs et noir et blanc, dont deux planches libres dépliantes en noir et blanc). 36,5 x 26 cm (mouillures) Provenance : M. et Mme Alfred Mearelli (industriel et mécène) puis par descendance. On y joint une invitation de la Fédération des Alpes-Maritimes du Parti Communiste Français pour une soirée animée d'une vente aux enchères d'œuvres originales de Pablo Picasso et Jean Lurçat à Saint Paul de Vence le 3 Septembre 1965. L'invitation est ornée d'une reproduction de l'œuvre de Pablo Picasso intitulée "Peintre au travail avec modèle barbu et une spectatrice assise en tailleur" 1963). Nous remercions le Comité Picasso de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de cette œuvre. Un certificat du Comité en date du 7 Avril 2025 sera remis à l'acquéreur. ©Succession Picasso Note : C’est en 1948 que l’artiste espagnol s’installe à Vallauris pour plusieurs années. Si cette période est évidemment marquée par sa production de céramiques qu’il développe au sein de l’atelier Madoura, elle verra aussi la naissance d’un important décor mural pour le vestibule de la chapelle de la cité potière. En effet, en 1951, l’artiste commence la réalisation d’un diptyque sur le thème de la Guerre et de la Paix. Si cet acte créatif fait écho à celui de Henri Matisse (1869-1954) lorsqu’il décore la chapelle du Rosaire de Vence (1949-51), Picasso conçoit plutôt son projet autour de l’idée d’un temple pour la Paix, évacuant la connotation religieuse et affirmant son militantisme au sein du Mouvement pour la Paix. La réalisation de ce décor sera précédé d’environ 300 dessins préparatoires, documentés par le journaliste Claude Roy. Celui-ci suivra Picasso durant son processus créatif et réalisera ainsi un album : « Cet album est le journal des inquiétudes, des illuminations, des griffonnages et des éclairs, de la patience et des impatiences qui aboutirent à l'exécution, par Pablo Picasso, des deux grandes compositions La Guerre et La Paix. ». Les dessins préparatoires furent ensuite lithographiés par Fernand Mourlot sous la direction de l’artiste et les éditions Cercle d’art publièrent ainsi, en quantité restreinte, l’ouvrage « La Guerre et la Paix », en 1954, à destination notamment des amis de Picasso et de quelques amateurs. Cette dimension confidentielle explique pourquoi l’on peut retrouver sur le marché de l'art des exemplaires de cet ouvrage accompagnés d’un envoi de Picasso à un proche, et enrichis parfois d’un dessin. Notre exemplaire de l’ouvrage "La Guerre et la Paix" fait partie de ceux que Pablo Picasso offrait à ses proches. Il présente sur sa page de titre un envoi de l’artiste au pastel gras et à destination de Madame Mearelli, en date du 8 avril 1960. L’envoi présente l’intérêt d’être enrichi d’un dessin faisant référence à l’ouvrage lui-même : on y retrouve une Chouette et une Colombe. Ces deux motifs constituent un symbole fort et sont véritablement caractéristiques des œuvres de l’artiste. La Chouette est un motif que l’on retrouve régulièrement dans les œuvres de Pablo Picasso, autant dans sa production de céramiques et de sculptures que dans ses peintures. L'artiste avait d’ailleurs adopté une petite chouette, Ubu. Sur son panneau de la Paix à la chapelle de Vallauris, on aperçoit une chouette surmontant la tête d’un enfant et qui apparait comme un animal protecteur. Cependant, dans les études préparatoires reproduites au sein de l’ouvrage, on découvre un hibou plus noir, qui pourrait évoquer l’aspect plus sombre de la guerre. La Colombe qui enrichit la page de titre de notre exemplaire vient contrebalancer l’imaginaire plus sombre associé à la chouette. Tenant dans son bec un rameau d’olivier, notre colombe présente la particularité de s’envoler dans un ciel aux traits multicolores, chacun souligné par du pastel blanc leur donnant plus d’éclat. La colombe est aussi un motif récurrent dans la production de l’artiste. Il initie ce motif en 1949 lors du Congrès national pour la Paix et on le retrouve également dans sa composition de la Paix à la chapelle de Vallauris, sur le bouclier du combattant. Cet envoi est dédié à Madame Mearelli, femme de l’industriel Alfred Mearelli. Si ce nom est resté dans la postérité par le stade de rugby niçois qui lui rend hommage (il avait été président du club), Monsieur Mearelli était également mécène et proche des artistes de la Côte d’Azur. La preuve en est avec l’invitation glissée postérieurement dans le livre et qui le conviait en 1965 à une vente aux enchères à Saint Paul de Vence d’œuvres de Pablo Picasso ; ou encore
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